Veille sociale : restez à l’écoute de vos salariés !

par Thomas
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La veille sociale est une pratique primordiale, elle permet à l’entreprise de garder un œil sur ses employés, leurs motivations, la gestion des conflits, ou la qualité de vie au travail. Les processus intégrés de veille sociale constituent des outils de sécurisation des parcours professionnels. Ils permettent de prévenir les risques du métier et d’identifier les facteurs de risque pouvant présenter des problèmes de santé pour les employés.

Qu’est-ce que la veille sociale ?

Les aspects concurrentiels liés à l’activité de l’entreprise ne sont pas les seules clés de son succès. La cohésion des équipes, la motivation des employés et le bien-être au travail jouent également un rôle essentiel dans son succès.

La veille sociale intervient dans le cadre de l’identification de toute situation qui pourrait menacer l’équilibre de l’équipe, afin de mieux anticiper et gérer les risques psychosociaux. L’objectif final est d’avoir une équipe soudée, qui communique bien aussi bien en interne qu’en externe, et qui arrive à s’approprier les valeurs de la société.

L’efficacité des salariés dans leur travail passe par l’instauration d’un climat social où la confiance règne, où les employés sont en mesure d’exprimer leurs attentes et frustrations, et enfin où les relations entre les membres de l’équipe sont privilégiées.

Lors d’un processus de veille sociale, les managers sont en mesure de recueillir des informations importantes, comme l’identification des sources de conflits, des problèmes opérationnels sur le terrain, d’une mauvaise ambiance ou des difficultés d’emplois du temps. Ainsi, c’est souvent à l’occasion d’une période de changement stratégiques, générateur d’inquiétudes, que l’entreprise entreprend une démarche de veille sociale.

Ce processus vise à recueillir les propos des employés, tels qu’ils sont et sans aucune interprétation, à travers des entretiens individuels ou des réunions de groupe.

Quels sont les objectifs?

Contrairement aux performances objectives des équipes, les facteurs sociaux sont difficiles à chiffrer et à évaluer. C’est là qu’intervient la mise en place d’une démarche de veille sociale, pour permettre aux managers de prendre du recul par rapport aux aspects sociaux, instaurer une politique de prévention des conflits, et renforcer la cohésion des équipes.

La finalité de la veille sociale est de permettre aux managers d’appréhender les préoccupations et inquiétudes des collaborateurs, ainsi que les conditions de travail. Des actions concrètes peuvent alors être mises en place, favorisant l’implication de chaque membre de l’équipe, en vue d’atteindre les objectifs fixés ou simplement d’instaurer une bonne dynamique de groupe.

Généralement, les difficultés sociales affectent des travailleurs fragiles, que ce soit professionnellement ou familialement. Certains problèmes de santé chroniques touchent en effet les employés qui ont un rythme de travail soutenu, des tâches pénibles ou des horaires inadaptés. D’autres difficultés d’ordre de la sphère privée peuvent parfois se superposer aux problèmes de santé physique. Il peut s’agir de logement, de garde d’enfants, de temps de trajet pour aller au travail, etc.

Dans un contexte économique de plus en plus tendu, ces problématiques ont un impact tangible sur les travailleurs les plus fragiles, ainsi que sur le collectif.

Comment l’entreprise doit-elle se positionner par rapport à la veille sociale ?

S’il est vrai que les problèmes cités sont systémiques, et que leur impact sur le rendement du collectif est bien réel, il n’en demeure pas moins que les dirigeants peinent à se positionner face aux situations personnelles de plus en plus complexes.

Les responsables RH sont en effet souvent désemparés, et ne possèdent pas les connaissances, ni le savoir-faire nécessaire pour fournir un appui aux individus fragilisés. La culture du travail était jusqu’à un passé proche, centrée sur la sphère professionnelle, reniant parfois les réalités des individus. Portant, les situations personnelles sont de plus en plus présentes et nombreuses que leur traitement est vite devenu une obligation.

Les entreprises qui n’ont pas mis en place une stratégie de veille sociale se trouvent amenées à traiter les fragilités des employés au cas par cas, et ne réagissent vraiment que lorsque ces problématiques impactent le rendement du collectif. Ces situations donnent souvent lieu à des licenciements ou à des longs arrêts maladie, quand elles ne sont pas détectées et prévues à l’avance.

De ce fait, il importe de traiter la fonction de veille sociale comme une pratique organisationnelle, qui part du principe qu’il y a toujours un nombre plus ou moins grand d’employés en difficulté. Ces situations ne doivent donc pas être gérées comme des exceptions, mais de manière systémique et stratégique. Elles doivent même faire l’objet de réflexions sérieuses, qui peuvent être apportées par des organismes spécialisés dans l’expertise sociale.

Former les managers pour qu’ils soient compétents sur les problèmes sociaux

Un système de veille sociale doit permettre à l’entreprise d’être à la fois attentive et réactive. Les managers sont alors tenus de proposer un appui personnalisé aux employés, et de favoriser les interventions de différents acteurs tels que les responsables RH, les médecins du travail, ou les assistants sociaux.

Dans ce cadre, il s’agit de construire la posture managériale adéquate, en formant les responsables RH aux enjeux de la santé au travail. Ces derniers se doivent ainsi d’être opérationnels, pour à la fois détecter les signes annonciateurs de malaise, et composer avec ces situations au quotidien.

Les managers se trouvent souvent démunis face au dilemme de l’équilibre entre la prise en compte des considérations d’ordre privé, et la gestion au quotidien de diverses situations critiques comme les maladies psychiques ou les addictions.

Il est de ce fait essentiel d’accompagner et d’outiller les managers afin qu’ils développent de réelles compétences face aux problèmes sociaux, psychosociaux, ou de santé au travail. Ils doivent être capables de tenir le bon discours, mais aussi respecter l’intégrité des employés.

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